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ECONOMIE - HAITI

Cartes Haiti

 Agriculture

L'agriculture demeure une activité économique et sociale essentielle; elle occupe plus de 60 % de la population active et assure 35 % du PNB. Une majorité d'Haïtiens vivent de la petite agriculture vivrière (maïs, sorgho, haricots, tubercules) qui se pratique dans le cadre de petites exploitations dont les rendements sont très faibles à cause de l'intense érosion des sols. Un tiers des terres est cultivé, mais chaque année l'érosion ôte toute fertilité à environ 1 % des terres cultivables. Le défrichement de nouvelles terres provoque le recul rapide de la forêt, qui ne couvre plus que 3 % de la superficie du pays (50 % en 1990). Depuis quelques années, la culture de la coca, plus rémunératrice, se développe. Les cultures spéculatives (café, coton, sisal) sont pratiquées dans de grandes plantations modernes qui appartiennent à des sociétés étrangères. La balance agricole est négative (seuls 70 % des besoins alimentaires du pays sont couverts). Les protéines animales sont fournies par l'élevage des lapins, des porcins et de la volaille. La petite pêche reste très archaïque et ne contribue que modestement à l'alimentation de la population. 
 
Mines, industrie et transports 
Le pays n'a presque plus de minerais. La mine de bauxite exploitée par la multinationale Reynolds a été fermée faute de rentabilité. Les industries se limitent aux domaines du textile, de l'alimentation ou de la construction (ciment). L'Initiative pour le bassin de la Caraïbe, lancée en 1983 par le président Reagan, ne s'est pas concrétisée par l'essor industriel espéré. L'économie haïtienne continue à dépendre lourdement des États-Unis et présente des caractères de sous-développement grave. La misère, la corruption, l'analphabétisme règnent. Le chômage touche plus de la moitié de la population (70 % des actifs) et la nouvelle orientation économique libérale inquiète les fonctionnaires. Les apports des émigrés et l'aide étrangère (soumise aux aléas politiques) n'empêchent pas le pays d'avoir un des plus bas revenus du monde. La dette extérieure correspond au quart du PNB annuel. 
 
La contrebande, qui représenterait 20 % de la valeur des importations haïtiennes, demeure une activité lucrative; mais, en ayant pour effet de tirer vers le bas le prix des denrées alimentaires, elle provoque la ruine des petits producteurs et accentue la misère dans les campagnes. Contrairement à ce qui se passe dans de nombreuses îles des Caraïbes, le tourisme ne joue pas un rôle important à Haïti. 
 
Le chemin de fer est quasiment inexistant (seulement 40 km de voies ferrées). Les routes totalisent 4.000 km, dont 15 % sont asphaltées. L'aéroport de Port-au-Prince a un trafic annuel d'un demi-million de voyageurs.